Ils criaient l’un à l’autre, et disaient : Saint, saint, saint est l’Eternel des armées ! toute la terre est pleine de sa gloire ! Esaïe 6:3
Le mot rendu ici par saint est le mot hébreu « Kadosh ». C’est un qualificatif très souvent utilisé dans la Bible lorsque Dieu se révèle aux hommes, et qui signifie: le Tout-Autre.
L’expression qui a donné le nom de ce blog, « Intime Étranger », s’applique à Dieu et décrit la tension qui existe entre ce Dieu complètement autre, et en même temps plus proche de moi que je ne le suis moi-même.
Plus j’avance dans mon histoire avec Dieu, et plus je réalise à quel point je ne Le connais pas. J’ai cru que j’avais réussi à Le saisir. Mais à chaque fois, je me suis retrouvé prosterné, face contre terre, à dire comme Esaïe dans ce chapitre: « Malheur à moi, car mes lèvres sont impures. »
Il n’est pas comme moi. Il ne pense pas comme moi. Sa volonté n’est pas la mienne. Ses voies ne sont pas mes voies. Dieu est complètement autre que moi. À chaque que je pense avoir compris Dieu, à chaque fois que je pense avoir réussi à L’enfermer dans les contours de ma boite crânienne, Dieu Lui-même semble prendre plaisir à faire sauter la boîte.
C’est la raison pour laquelle le Dieu de la Bible se rencontre par révélation, et non par réflexion intellectuelle: puisque Dieu est complètement autre, il faut Dieu pour comprendre Dieu.
Francis Chan écrit dans son livre « Crazy Love »: « Si la taille de mon esprit correspond à une canette de soda, et celle de Dieu à la grandeur de tous les océans, il serait stupide de ma part de le réduire aux quelques centimètres d’eau que je peux verser dans ma petite canette. »
C’est plus simple pour nous de réduire Dieu à quelque chose que nous pouvons appréhender, de nous construire un Dieu sur mesure, qui répond à nos critères, qui ne nous dérange pas, qui ne nous oblige pas à changer de vie. Mais le Dieu révélé dans les Écritures ne tolère aucun compromis, aucun arrangement avec la vérité. Comme Jésus dans les Évangiles, Il me regarde dans les yeux, me dit: « Suis-moi », et puis s’en va, me laissant devant la responsabilité de ma réponse à Son appel.
La Bonne Nouvelle de Jésus-Christ est gratuite, mais Le suivre me coûtera tout. C’est la douloureuse leçon qu’a due apprendre le jeune homme riche. Tu ne peux pas choisir les modalités de ton obéissance envers Dieu: soit Jésus est Seigneur de tout, soit Il n’est Seigneur de rien.
La Bible nous dit que « Dieu est le même hier, aujourd’hui et éternellement « (Heb 13:8). Certains ont cru que cela voulait dire que Dieu était une sorte de bloc monolithique, ce qui est bien pratique pour ne surtout jamais changer notre fonctionnement. Mais Dieu n’est pas une idole de bois ou de pierre. Le Dieu qui ne change pas est toujours en mouvement, Il est immuable, pas immobile. Comme Moïse, nous apercevons plus souvent l’endroit où Il était il y a un instant: la Présence est déjà partie. Le peuple d’Israël savait que quand la nuée de la présence s’élevait au-dessus du camp, le moment était venu de plier les tentes, et de suivre Dieu jusqu’au moment où la nuée s’arrêterait de nouveau.
Le Lion de Juda n’est pas un chat domestique. Nous avons parfois cru pouvoir Lui limer les griffes et en faire un Dieu à notre image. Mais ce n’est pas possible. Il est toujours le même. Indomptable. Inébranlable. Au-delà de tout ce que je pourrais penser, concevoir, ou imaginer.
Il est Adonaï-Kadosh: le Dieu complètement autre.
Question: Quelle est la boîte dans laquelle j’essaie d’enfermer Dieu en ce moment?
Prière:
Père, Tu es Kadosh, le Dieu complètement autre.
J’ai besoin de Toi pour pouvoir Te connaître tel que Tu es vraiment.
Viens renouveler mon intelligence pour que je sois capable de discerner Ta volonté.
Viens Te révéler à moi, et continue à faire sauter les boîtes dans lesquelles j’essaie de T’enfermer.